Merci Atos. Streisand, vous connaissez ?
On ne cesse de le répéter, le vote électronique, c'est mal, et le vote par Internet, c'est pire encore. Aucune garantie du secret du vote, aucun moyen de vérifier que son vote est pris en compte sans modification. Idéal pour mettre en place une fraude massive et indétectable. D'ailleurs, c'est foireux. Très foireux.
Évidemment, le système de vote par Internet a été vérifié par des experts. Enfin, d'après le Ministère en tout cas, mais curieusement, le rapport d'audit n'a jamais été publié. Sur quoi portait cet audit, dans quelles conditions a-t-il été réalisé, quelles sont ses conclusions ? Mystère, les résultats étaient-ils trop inquiétants pour être rendus publics ?
Faute de mieux, le journaliste de Numérama a pu mettre la main sur un document qui apporte quelques informations sur l'architecture utilisée. De façon amusante, Atos ont sommé Numérama de retirer ce document le lendemain de sa publication. Cette volonté de censure pour éviter toute transparence est révélatrice, mais il est trop tard, ce document est déjà très facilement disponible, par exemple sur BitTorrent. Faite tourner.
Question contenu, il y a vers la fin du document un tableau avec des critères de sécurité du Ministère et les réponses d'Atos. Rien de bien inquiétant, mais on constate toute de même qu'ils ne respectent pas certains critères comme les recommandations de l'ANSSI pour la génération de clefs de chiffrement.
Des urnes électorales
L'approche d'élections en France est l'occasion de se pencher sur les caractéristiques des urnes utilisées : elles ont l'air d'objets communs, mais malgré leur conception assez simple, elles respectent des caractéristiques particulières essentielles aux garanties de secret et de vérifiabilité.
Du droit des auteurs morts
La récente affaire Hemmingway de Gallimard publie.net est l'occasion de réfléchir au système actuel de droit d'auteur.
Le droit d'auteur définit des droit “patrimoniaux” sur les œuvres de l'esprit, c'est à dire un monopole de l'auteur et de ses ayant-droits sur l'exploitation des œuvres. En clair, seul l'auteur d'une œuvre et ceux qu'il autorise sont autorisés à l'exploiter de quelque façon que ce soit. Ce monopole s'étend de la création de l'œuvre jusqu'à soixante-dix ans après la mort de l'auteur, après quoi l'œuvre s'élève enfin dans le domaine public et peut alors être utilisée librement.
Faites des copies privées !
En France, chaque fois qu'on achète un support de stockage vierge — disque dur, disque optique, carte mémoire ou clef USB — on s'acquitte systématiquement d'un supplément, la redevance pour copie privée. Cette redevance sert à rémunérer les auteurs en contrepartie de l'autorisation faite au public d'effectuer des copies privées.
La loi
Cette autorisation est définie dans l'article L122-5 du code de la propriété intellectuelle :
Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
2° Les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l'exception des copies des œuvres d'art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l'œuvre originale a été créée et des copies d'un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l'article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d'une base de données électronique ;
De nouvelles liseuses numériques
Journée faste dans le domaine des liseuses numériques : deux nouveaux modèles viennent d'être annoncés coup sur coup, par la Fnac et Bookeen.
La Fnac commercialise sous son propre nom des liseuses numériques fabriquées par d'autres entreprises. Bookeen, quant à elle, est une société française spécialisée dans la fabrication de liseuses numériques.