Fuyez Amazon (et les DRM en général)
Tout récemment, une lectrice sur Amazon Kindle a vu son compte Amazon fermé sans explication. Conséquence immédiate : elle ne peut plus lire aucun des livres qu'elle avait achetés chez eux. Les réponses du service clients se résument grosso modo à : « on est dans notre droit et on vous emmerde ».
Paris 2024 : non merci
À Londres, les jeux olympiques ont été l'occasion d'une monstrueuse répression sur la base du droit d'auteur, du droit des marques et autres cochoncetés juridiques. Par exemple :
- une milice privée a été mise en place pour « protéger » les droits des sponsors et des partenaires ;
- la pression juridique sur les mots désignant les jeux olympiques est telle que des journaux en sont réduits à s'auto-censurer et à user de périphrases pour désigner cet événement ;
- des hôtels, des cafés existants dont le nom ressemblait au mot « olympique » ont été contraints à changer de nom ;
- de petits commerçants ont été obligés de retirer de leur vitrine des présentations de pains, de saucisses et de fleurs inspirées des anneaux olympiques ;
- une vieille dame a été inquiétée pour avoir tricoté un chandail aux anneaux olympiques pour une vente de charité ;
- les spectateurs avaient interdiction de porter des tee-shirts Nike parce qu'ils ne sont pas sponsors officiels ;
- les diffusions d'extraits des épreuves ont été censurées à tout va, même pour des durées d'enregistrement qui devraient être couvertes par le droit à la citation.
Dans un genre un peu différent, une autre joyeuseté : l'armée prévoyait de placer des batteries de missiles sol-air sur les toits des immeubles pour défendre les jeux…
Paris 2024 ?
Le président Hollande a indiqué récemment qu'il envisageait l'idée de présenter Paris comme ville candidate pour les jeux olympiques 2024. Cet événement s'éloigne de plus en plus de son but de coopération, d'esprit sportif ou d'autres valeurs chouettes pour se transformer en une sorte de monstrueuse foire commerciale ; alors qu'il sert en plus à établir une répression éhontée au profit d'organisations privées, au point de rappeler les idées du monstre ACTA, il serait regrettable que la France s'abaisse à héberger à grands frais les Saloperies 2024…
Rien n'est prêt pour le moment, cette candidature n'est qu'un hypothèse, mais il faut rester vigilants, afin d'être prêts à lutter contre ce projet dès son commencement.
Merci Atos. Streisand, vous connaissez ?
On ne cesse de le répéter, le vote électronique, c'est mal, et le vote par Internet, c'est pire encore. Aucune garantie du secret du vote, aucun moyen de vérifier que son vote est pris en compte sans modification. Idéal pour mettre en place une fraude massive et indétectable. D'ailleurs, c'est foireux. Très foireux.
Évidemment, le système de vote par Internet a été vérifié par des experts. Enfin, d'après le Ministère en tout cas, mais curieusement, le rapport d'audit n'a jamais été publié. Sur quoi portait cet audit, dans quelles conditions a-t-il été réalisé, quelles sont ses conclusions ? Mystère, les résultats étaient-ils trop inquiétants pour être rendus publics ?
Faute de mieux, le journaliste de Numérama a pu mettre la main sur un document qui apporte quelques informations sur l'architecture utilisée. De façon amusante, Atos ont sommé Numérama de retirer ce document le lendemain de sa publication. Cette volonté de censure pour éviter toute transparence est révélatrice, mais il est trop tard, ce document est déjà très facilement disponible, par exemple sur BitTorrent. Faite tourner.
Question contenu, il y a vers la fin du document un tableau avec des critères de sécurité du Ministère et les réponses d'Atos. Rien de bien inquiétant, mais on constate toute de même qu'ils ne respectent pas certains critères comme les recommandations de l'ANSSI pour la génération de clefs de chiffrement.
DNS : le cas Copwatch
Classified in : Homepage, Divers, Auto-hébergement, Debian-FR, April
Je n'ai probablement rien à vous apprendre apprendre au sujet de l'affaire Copwatch Nord-Paris IDF elle-même : le ministère de l'Intérieur, plutôt que d'attaquer l'auteur de ce site Web qui est parfaitement identifiable, a obtenu d'ordonner aux fournisseurs d'accès principaux de le censurer. Cette censure, qui sera effectuée par manipulation du système de nom de domaine ou DNS, donne l'occasion d'étudier un cas d'utilisation de ce système.
Deux cas en un
Lorsqu'on se penche sur ce cas, on constate qu'il est double. En effet, la censure ordonnée aux fournisseur d'accès n'est pas encore en place, néanmoins maints internautes éprouvent déjà des difficultés à accéder à ce site Web. En fait, comme WikiLeaks avant eux, Copwatch ont commis sans s'en rendre compte une erreur technique qui dégrade fortement leur service, probablement en prenant des mesures de défense d'urgence.
Deux cas à étudier donc : l'erreur de Copwatch et méthode de censure. Nous allons nous concentrer sur l'erreur de Copwatch, le sujet de la censure par DNS étant déjà amplement couvert par ailleurs.