Journée faste dans le domaine des liseuses numériques : deux nouveaux modèles viennent d'être annoncés coup sur coup, par la Fnac et Bookeen.
La Fnac commercialise sous son propre nom des liseuses numériques fabriquées par d'autres entreprises. Bookeen, quant à elle, est une société française spécialisée dans la fabrication de liseuses numériques.
Kobo by Fnac
La Fnac vient donc d'annoncer le lancement en pré-commande de leur nouvelle liseuse, un Kobo Touch avec notamment :
- un prix de 130 euros ;
- une masse de 185 grammes ;
- un écran de 6" à encre électronique Pearl ;
- une interface entièrement tactile ;
- une réactivité de l'ordre de la demi-seconde ;
- 1 Gio de mémoire interne et un port Micro-SD ;
- un port Micro-USB ;
- une prise en charge des livres au format EPUB et des BD au format CBZ (et autres) ;
- des dictionnaires, vraisemblablement au format DICT ou StarDict.
Cet appareil est réalisé par le canadien Kobo, qui fabrique déjà des liseuses depuis quelque temps. Pour information, son prédécesseur le Fnacbook était fabriqué par le fabricant français Sagem : ceux-ci étant plutôt spécialisés dans les téléphones, leur manque de savoir-faire dans le domaine de la lecture numérique se ressentait dans l'interface du Fnacbook.
Cybook Odyssey
Bookeen ont de leur côté annoncé le lancement du Cybook Odyssey le 22 novembre. Caractéristiques principales :
- un prix de 150 euros ;
- une masse de 195 grammes ;
- un écran 6" à encre électronique Pearl ;
- une interface tactile avec deux boutons pour changer de page (on peut utiliser au choix l'écran ou les boutons pour cela) ;
- une réactivité annoncée impressionnante ;
- une prise pour casque audio ;
- 2 Gio de mémoire interne et un port Micro-SD ;
- un port Micro-USB ;
- une prise en charge des livres au format EPUB et des sons probablement au format MP3, peut-être Vorbis et FLAC (et autres) ;
- des dictionnaires, vraisemblablement au format DICT ou StarDict.
Commentaire
Tout comme le Fnacbook et le Cybook Orizon qui les ont précédés, ces deux liseuses ont des caractéristiques élémentaires — masse, écran, dimensions — identiques, preuve que ces appareils suivent en partie une évolution commune. Ils se démarquent en revanche sur des détails plus subtils mais tout aussi importants, tels que les boutons physiques, la réactivité ou l'interface graphique elle-même. Par conséquent, pour bien choisir entre ces deux modèles, le mieux est probablement de les essayer. Personnellement, c'est tout vu : je n'aime pas passer mon temps à salir mon écran, donc il me faut de vrais boutons pour tourner les pages.
Les écrans Pearl avec un fond bien blanc et les interfaces tactiles se généralisent. Les cartes Micro-SD aussi, au détriment des cartes SD pleine taille, de même que les ports Micro-USB au détriment des anciens ports Mini-USB. Tout ces formats restent du standard : on n'est pas chez Apple ou chez Amazon, Dieu merci. Ces deux liseuses prennent toutefois en charge le DRM d'Adobe mais il ne faut pas en acheter parce que c'est mal¹.
Par ailleurs, on peut constater que les prix baissent fortement par rapport aux modèles précédents, probablement sous la concurrence d'Amazon, qui commercialise une liseuse castrée et fermée à mort — elle ne lit pas l'EPUB mais un format propriétaire verrouillé, et Amazon ne vend pas d'EPUB — pour 100 euros.
La possibilité de lire des bandes dessinées sans avoir à les convertir en PDF sera appréciée par les lecteurs de bandes dessinées en ligne². La lecture de livres audio sera utile pour ceux qui écoutent de tels livres, notamment dans les transports en commun³.
Précision
Certains ne voient pas l'intérêt que peut présenter une liseuse numérique, face à son concurrent en papier qui présente de nombreux avantage : un livre en papier résiste mieux aux chocs, ne tombe pas en panne sèche et permet un feuilletage plus rapide et plus agréable.
En effet, les liseuses ont à la fois des inconvénients et des avantages sur le papier. Certains avantages sont évidents : une liseuses chargée de livres pour un mois de vacances pèse beaucoup moins lourd, et les livres numériques ne s'usent pas — sauf lorsqu'ils sont pourvus de p␣␣␣␣n verrous numériques de m␣␣␣e évidemment. D'autres ne se découvrent qu'à l'usage, par exemple la possibilité de lire allongé sur le côté en tenant sa liseuse pivotée de π/2.
Personnellement, j'apprécie également la dématérialisation apportée par la lecture numérique d'une façon générale. En découplant les ouvrages de leur support physique, elle supprime les limitations liées à ceux-ci. L'auto-édition numérique devient notamment une possibilité intéressante pour les ouvrages libres⁴, à condition que les auteurs pensent au format EPUB…
Notes
- L'utilisation de DRM tue des chatons, des bébé phoques et des petits poneys et peut provoquer l'impuissance. Information non contractuelle.
- Comme le Geektionnerd, par exemple. ☺
- On pourrait imagine que cette fonction de lecture audio puisse être utile aux aveugles mais je ne pense pas que ce soit réellement le cas, l'interface de ces appareils étant essentiellement visuelle. Ce sont des liseuses optiques, à la base…
- Je publie par exemple la formation Debian au format EPUB depuis quelques mois, mais c'est également le cas de nombreux ouvrages de la collection Framabook.
9 comments
tuesday 08 november 2011 à 06:11 Michaël P. said : #1
tuesday 08 november 2011 à 08:38 Tanguy said : #2
tuesday 08 november 2011 à 09:00 Desidia said : #3
tuesday 08 november 2011 à 10:08 skc said : #4
tuesday 08 november 2011 à 14:02 mac said : #5
tuesday 08 november 2011 à 16:35 ben said : #6
tuesday 08 november 2011 à 17:00 Tanguy said : #7
wednesday 09 november 2011 à 08:17 Tanguy said : #8
thursday 24 november 2011 à 17:39 crowd42 said : #9