Structure d'un document EPUB 2
J'ai détaillé dans un autre billet l'intérêt du format EPUB. Comme on me pose souvent des questions sur la nature technique de ce format, et que je m'en pose moi-même de temps en temps, voici quelques explications concernant la version 2 de cette norme. Je n'ai pas encore eu le temps ni l'occasion d'étudier le format EPUB 3 pour le moment.
Objectif de conception
Le format EPUB a été conçu pour les publications électroniques, en utilisant autant que possible des technologies existantes :
- les textes utilisent le format XHTML 1.1 ;
- la table de navigation utilise le format NCX défini précédemment pour les livres numériques parlants ;
- la description du livre avec ses méta-données utilise un format spécifique, OPF, qui intègre la sémantique Dublin Core ;
- le point d'entrée utilise un format XML ultra-simple qui provient visiblement d'OpenDocument, quoiqu'il ne soit pas mentionné dans cette dernière norme ;
- le tout est empaqueté dans un conteneur ZIP, une idée récupérée d'OpenDocument, qui la tient vraisemblablement de StarOffice et de Java.
Cette volonté de réutilisation comporte quelques inconvénients, parmi lesquels un certain manque d'homogénéité et un recoupement partiel entre les formats NCX et OPF qui implique la duplication de certaines informations. Bref, c'est à mon avis un peu plus compliqué que si ça avait été conçu de zéro, mais on ne peut pas dire que ça réinvente la roue, bien au contraire.
Le format EPUB est donc défini par l'International Digital Publishing Forum (IDPF), sous le forme de trois volets :
- Open Container Format, qui définit ce qu'on appellerait naturellement la structure d'empaquetage ;
- Open Packaging format, qui définit les formats de structuration qui font qu'un livre n'est pas seulement une série de documents HTML en vrac ;
- Open Publishing Structure, qui définit les formats internes des fichiers qui constituent le contenu d'un livre, en se référant aux formats XHTML et CSS, pour l'essentiel.
Faites des copies privées !
En France, chaque fois qu'on achète un support de stockage vierge — disque dur, disque optique, carte mémoire ou clef USB — on s'acquitte systématiquement d'un supplément, la redevance pour copie privée. Cette redevance sert à rémunérer les auteurs en contrepartie de l'autorisation faite au public d'effectuer des copies privées.
La loi
Cette autorisation est définie dans l'article L122-5 du code de la propriété intellectuelle :
Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
2° Les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l'exception des copies des œuvres d'art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l'œuvre originale a été créée et des copies d'un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l'article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d'une base de données électronique ;
De nouvelles liseuses numériques
Journée faste dans le domaine des liseuses numériques : deux nouveaux modèles viennent d'être annoncés coup sur coup, par la Fnac et Bookeen.
La Fnac commercialise sous son propre nom des liseuses numériques fabriquées par d'autres entreprises. Bookeen, quant à elle, est une société française spécialisée dans la fabrication de liseuses numériques.
Aidez le Ministère de la culture à libérer les nouveaux mots
C'est une évidence, une langue vivante devrait être libre, c'est à dire que l'on devrait pouvoir librement :
- l'utiliser ;
- l'étudier ;
- répandre sa connaissance ;
- l'améliorer.
WikiLF
Le Ministère de la culture a mis en place un wiki destiné à permettre l'enrichissement de la langue française par de nouveaux termes en remplacement de termes étrangers : le wikiLF¹.
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DNS : le cas Copwatch
Classified in : Homepage, Divers, Auto-hébergement, Debian-FR, April
Je n'ai probablement rien à vous apprendre apprendre au sujet de l'affaire Copwatch Nord-Paris IDF elle-même : le ministère de l'Intérieur, plutôt que d'attaquer l'auteur de ce site Web qui est parfaitement identifiable, a obtenu d'ordonner aux fournisseurs d'accès principaux de le censurer. Cette censure, qui sera effectuée par manipulation du système de nom de domaine ou DNS, donne l'occasion d'étudier un cas d'utilisation de ce système.
Deux cas en un
Lorsqu'on se penche sur ce cas, on constate qu'il est double. En effet, la censure ordonnée aux fournisseur d'accès n'est pas encore en place, néanmoins maints internautes éprouvent déjà des difficultés à accéder à ce site Web. En fait, comme WikiLeaks avant eux, Copwatch ont commis sans s'en rendre compte une erreur technique qui dégrade fortement leur service, probablement en prenant des mesures de défense d'urgence.
Deux cas à étudier donc : l'erreur de Copwatch et méthode de censure. Nous allons nous concentrer sur l'erreur de Copwatch, le sujet de la censure par DNS étant déjà amplement couvert par ailleurs.