Des cyclistes dans les voies de bus
Le problème
Aujourd'hui, en France, les voies de bus sont généralement interdite aux cyclistes, sauf autorisation explicite. Cela pose un problème, parce que la compréhension des règles d'usage de ces voies varie :
- selon les cyclistes : certains pensent pouvoir emprunter toutes les voies de bus, la plupart ne savent pas trop, s'en moquent et les utilisent sans se poser de question ;
- selon les automobilistes : certains pensent que les cyclistes peuvent emprunter toutes les voies de bus, d'autres vont jusqu'à penser qu'ils doivent les utiliser.
- les chauffeurs de bus, les policiers et les gendarmes connaissent parfaitement ces règles.
Des cédez-le-passage cyclistes
Sans doute connaissez-vous déjà ces deux panonceaux. Fixés sur le mât d'un feu de circulation, ils autorisent les cyclistes à passer au rouge pour tourner à droite ou pour continuer tout droit, en cédant le passage.
Ces panonceaux ont été largement installés en grand nombre à Paris, mais sont actuellement victimes d'une vague de vandalisme, probablement de la part de pollueurs frustrés. À toutes fins utiles, voici quelques rappels à leur sujet.
Interdit ou autorisé ?
Vu près de l'entrée d'un jardin public, celui de Brimborion, de mémoire :
Alors, dans ce parc, le vélo est-il autorisé, interdit, recommandé, obligatoire ? (Rayez les mentions inutiles.)
C'est interdit, évidemment, mais modifier ainsi la couleur d'un panneau standard est une très mauvaise idée. Et la raison pour laquelle cette erreur a été commise, à savoir mieux s'assortir avec la couleur de l'environnement, est parfaitement stupide. Service des parcs de Sèvres, changez-moi ça tout de suite !
Aux concepteurs de voies cyclables
À voir le tracé de certaines voies cyclables, ceux qui les conçoivent ne sont pas toujours conscients qu'un cycliste se déplace avec une vitesse de l'ordre de 20 km/h. Ce genre d'aménagement, qui serait impensable pour une route normale :
Parking Méditerranée - Gare de Lyon : attention, hostile aux vélos
Parking Méditerranée
La Gare de Lyon est une grande gare parisienne, qui est desservie à la fois par le réseau régional et par plusieurs grandes lignes nationales. On y trouve donc :
- des riverains, qui habitent ou travaillent près de la gare ;
- des usagers quotidiens ;
- des voyageurs occasionnels, qui partent ou reviennent par exemple de week-end ou de vacances en province.
Le parking Méditerranée, opéré par la SAEMES, est situé sous la gare de Lyon, et accueille le même type de clients :
- des usagers quotidiens, qui y parquent leur véhicule tous les jours ou toutes les nuits ;
- des voyageurs occasionnels, qui parquent ponctuellement leur véhicule pour quelques jours, voire quelques semaines.
Cet usage est indépendant du type de véhicule, qu'il s'agisse d'une voiture, d'une moto ou d'une bicyclette.
Théoriquement, un accès vélo
Sur sa page Web, le parking Méditerranée - Gare de Lyon affiche un joli logo vélo, qui suggère la possibilité d'y garer sa bicyclette (qu'est-ce que ça pourrait bien vouloir dire d'autre ?).
De surprise en surprise
La réalité est toute autre. Le voyageur qui arrive à vélo au parking Méditerranée va de surprise en surprise (et de pire en pire) :
- L'espace vélo n'est pas indiqué, les panneaux donnant seulement le choix entre l'espace voiture et l'espace moto. Faute de mieux, autant choisir l'espace moto, c'est ce qui se fait de plus approchant.
- On est censé prendre un ticket, mais la machine n'en distribue pas aux vélos : on a beau appuyer sur le bouton prévu pour cela, rien ne sort et la barrière reste fermée. Qu'à cela ne tienne, un vélo est suffisamment maniable pour contourner la barrière, mais ça commence mal (et ça va mal finir, mais pour le moment, on a un train à prendre)…
- Une fois arrivé dans l'espace moto, comme on peut s'y attendre, rien n'est prévu pour fixer des vélos. Peu importe, un cycliste urbain est de toute façon habitué à stationner comme il le peut, une barrière fera donc l'affaire, en vérifiant bien qu'on ne gêne pas le passage ou le stationnement des autres usagers.
- Une fois rentré de voyage, et de retour à la gare de Lyon, on constate que l'exploitant du parking a enchaîné la bicyclette, sans un mot d'explication, sans doute parce qu'elle était mal garée, mais comment pourrait-elle être bien garée puisque l'espace vélos n'est pas indiqué ?
- À l'accueil, l'exploitant exige un paiement pour libérer le vélo. Pourquoi pas, mais 15 €, c'est un peu cher pour trois jours de stationnement en occupant zéro emplacement.
Un parking hostile aux vélos
Le parking Méditerranée - Gare de Lyon, qui s'affiche sur le Web avec un espace vélo, est en réalité hostile à ce type de véhicule. Le fait d'afficher un espace vélo, qui s'avère en réalité indisponible, pourrait d'ailleurs relèver de la publicité mensongère.
Suite à cette désagréable expérience, j'ai commencé une enquête sur le stationnement vélo dans les parkings publics des grandes gares parisiennes, dont certains indiquent ainsi disposer d'un espace vélo, qui peut s'avérer inexistant. Affaire à suivre.