Tanguy Ortolo

Madame Christiane Taubira a démissionné il y a quelque jour de son poste de garde des Sceaux, et quitté le ministère de la Justice à vélo. S'agit-il d'une pratique naturelle, sincère de la part d'une cycliste urbaine habituée ? On est en droit de soupçonner une mise en scène, mais on peut faire mieux…

C'est simple : quand on quitte un poste, on libère son bureau, et on a alors un certain nombre d'objets à récupérer. Il s'agit de choses très diverses, telles que des dossiers personnels liés au travail, des boîtes de thé ou de café, un presse-papier reçu à la fête des mères, un chargeur de téléphone, et, pour un cycliste habitué, probablement une chambre à air de rechange et quelques outils. Bref, de quoi remplir un petit carton, comme dans les images archétypiques de gens qui viennent de se faire licencier.

S'agissant de Madame Taubira, une question suffira : l'ancienne garde des Sceaux avait-elle des sacoches à l'arrière de sa bicyclette ? Je vous laisse consulter les images, la réponse est non. La conclusion est laissée au lecteur.

S'il fallait davantage de preuves, examinez donc le vélo en question. Il s'agit d'un VTT ou d'un VTC, non équipé de garde-boues. Ça permet sans doute de s'afficher à vélo quand il fait beau, mais c'est remarquablement inadapté dès que le sol est un peu mouillé, c'est donc un véhicule de cycliste occasionnel, ou de cycliste convaincu mais idiot ou sans le sou.